Bonne année 2025 !
Bonne année ? Oui, bonne année mais parlons-nous franchement.
Nous nous attendions à tout…
Dépassements…
Chaque début d’année est le moment de regarder la période qui s’ouvre, d’écrire un post sur la couleur nouvelle de l’année qui vient. Nous avons écrit sur la transition, sur l’incertitude, sur les turbulences.
Mais, en ce début d’année 2025, nos attentes sont clairement dépassées par tout ce que nous voyons : incendies, dépassements planétaires, démocraties malmenées, radicalisations, conflits… Et chez nous, que dire, quand les questions politiques, économiques, sociales, obscurcissent chaque jour davantage nos horizons. Un sentiment de dépassement qui gagne nos organisations : désengagement des collaborateurs, management en perte de repères, ralentissement.
Des attentes qui peuvent, à l’inverse, être positivement surprises comme en 2024 avec les JO et Notre-Dame, où nous avons su ensemble positivement nous dépasser.
Bien sûr, nous ne sommes pas la première époque saturée de défis. D’autres périodes de l’histoire pourraient être citées, bien pires que la nôtre.
Nous mobiliser ou renoncer…
Ces dépassements sont même peut être une chance si, justement en 2025, nous retrouvons collectivement le sens du dépassement. Car notre ressort est ici : faire de ces défis une opportunité pour nous mobiliser collectivement vers nos contemporains, par une évolution exemplaire, véritable, mobilisatrice.
Nous avons, en Europe, la chance de partager des valeurs, des compétences, des capacités, des institutions, une liberté qui nous permet d’agir sur la transition, le vivre ensemble, la santé, les deeptechs et l’IA, les transports et l’habitat, l’économie circulaire avec une conception éthique et long terme.
Les progrès que nous avons su faire ces derniers siècles ne sont pas venus par hasard. Des prises de conscience ont eu lieu, une évolution de la pensée et des valeurs, quelques pionniers qui se projettent, d’autres qui osent agir, puis, d’expériences en expériences, la dynamique de confiance s’est alors développée…
Aujourd’hui, prenant progressivement conscience de nos responsabilités sur la planète, le vivant, les écosystèmes, nos conceptions évoluent à nouveau. Mais force est de constater que notre capacité à transformer est encore à la peine et que les défis du monde, nos fonctionnements, nos crispations, tendent même à nous démobiliser.
Pour le dire clairement, dans cette période, le risque n’est pas le seulement le ralentissement, c’est le renoncement : la dynamique du repli et de la peur, le retour en arrière.
La solution, c’est de retrouver le sens du dépassement collectif.
De la transition nécessaire au dépassement collectif
Depuis que les entreprises et les administrations travaillent sur la question de la transition, elles ont eu recours à des experts, inventé des stratégies, élaboré des projets et des reporting, voire, fait accompagner certains dirigeants par des coachs. Rares sont celles qui ont mobilisé leur collectif ; plus rares encore sont celles qui ont fait de leur évolution un enjeu de dépassement collectif pour changer autour d’elle, la société.
Or pour réussir ce type d’évolution dans un contexte aussi délétère – par vent de face pourrait-on dire – l’apport d’expertise sur ce qu’il « faut faire » est nécessaire mais pas suffisant, l’élaboration de stratégie novatrice conçue par quelques uns pour définir « une feuille de route ambitieuse », n’est pas non plus suffisamment déterminante pour que ces évolutions transformantes soient portées avec volontarisme par les managers, les collaborateurs, les partenaires, l’écosystème. Ce qui est déterminant est de faire de tout cela une dynamique de dépassement collectif.
Comment engendre-t-on le dépassement collectif ?
Le dépassement collectif s’active par une démarche de facilitation stratégique qui associe en une seule et même approche défis et enjeux, trajectoire et anticipation, équipes et parties prenantes, valeurs et performance, pour que le collectif devienne acteur, moteur et créateur de sa propre dynamique, pour qu’il devienne l’initiateur de son propre dépassement collectif. Une démarche en 5 étapes :
- Embarquement : écoute parties prenantes et partage de la géographie des enjeux
- Projection : prospective collaborative de la transition, scénarios systémiques, développement d’imaginaires des futurs, élaboration de récits en situation, futurs mobilisateurs
- Architecture : raison d’être, mission, valeurs, vision, rôle, ambition, projet managérial, proposition de valeur et d’impact, récit d’engagement d’entreprise…
- Opérationnalisation : stratégie, cap, feuille de route…
- Activation (mode itératif) : dynamique d’initiatives et projets, dynamique managériale, dynamique apprenante, dynamique d’innovation…
En 1163 démarraient les travaux de Notre Dame. En 1896 débutaient les Jeux Olympiques modernes. En octobre 2024, a commencé le Vendée Globe avec 40 concurrents. Ces quelques projets emblématiques – parmi une infinité d’autres non cités ou moins visibles – n’existeraient pas sans une quête de dépassement.
Notre société d’aujourd’hui avec tous ses enjeux, ne va pas bien passer le cap si nous nous cantonnons à des options confortables et gentilles, encore moins si nous choisissons le renoncement.
Bonne et heureuse année…
En tant que citoyens nous voulons tous que nos organisations, nos institutions, nos territoires, soient à la hauteur des défis que nous avons à relever.
Nos vœux : que 2025 soit, pour vous, une bonne et heureuse année, une année du dépassement collectif.